Chungking Express

chef d'oeuvre du cinéma hongkongais et mondial


 

 

Chungking Express est un film beau. Un chef d’oeuvre du cinéma mondial, et je pèse mes mots. C’est Wong Kar Wai, cinéaste Hongkongais qui signe ce chef d’oeuvre en 1994. Le film est tourné en quelques semaines, mais le résultat est époustouflant. De l’émotion à l’état pur. Des images d’une esthétique incroyable, des dialogues qui baignent dans le surréalisme. Des personnages au romantisme asiatique auxquels il est aisé de s’identifier.
Ce film est par ailleurs un bon moyen de découvrir l’Asie moderne, de rencontrer une esthétique différente, à la chinoise. C’est aussi le plaisir de découvrir Faye Wong, actrice et surtout fabuleuse chanteuse de Hong Kong, véritable star de Pékin à Taiwan, dont le talent n’a d’égal que sa beauté.

Inutile de dire que c'est un de mes films cultes. Le plus simple, c'est d'aller voir ce film, puis de le revoir et de le revoir encore.

Le film se déroule à Hong Kong, dans un des quartiers les plus animés de la ville. Deux histoires se succèdent, qui n’ont à priori aucun point en commun. Pourtant…
Ce que nous raconte le réalisateur: l’histoire de personnages anonymes qui se croisent, qui se rencontrent, s’aiment, se quittent, se manquent, se retrouvent, se perdent. Deux histoires d’amour et de solitude.

Hongkong, 1994
Scénario : Wong Kar-Wai

Musique : Frankie Chan (A signaler que la B.O est introuvable en France. Mais si vous passez par
Hongkong, n'hésitez pas à l'acheter, celle-ci est à l'image du film, magnifique)
Avec Brigitte Lin (la femme), Takeshi Kaneshiro (matricule 223), Tony Leung (matricule 663), Faye Wang (Faye)


 


 
 

Commentaires de Wong Kar Wai sur le film Chungking Express

parus dans:"City Entertainment Biweekly", le 30 juin 1994.

Dans ce film, j’ai essayé de raconter deux histoires indépendantes. La première met en scène Brigitte Lin et Takeshi Kaneshiro, et se déroule dans le quartier de Chungking. La seconde se déroule dans le quartier de Central, les personnages étant incarnés par Faye Wong et Tony Leung.
Chungking est un lieu unique à Hongkong car c’est un lieu où toutes les races et toutes les nationalités se côtoient: Chinois, Blancs, Noirs, Indiens…
Ce qui m’intéressait dans le fait de tourner dans Central, c’est que personne ne l’avait encore fait. Quand on faisait les repérages, j’y ai trouvé une lumière complètement appropriée à l’ambiance du film.

Comme je l’ai déjà dis, ce sont deux histoires qui sont indépendantes, ce qui les réuni c’est que ce sont deux histoires d’amour. Je pense que beaucoup de citadins débordent d’émotions, le problème, c’est que parfois ils ne trouvent personne à qui les confier. C’est ce que les personnages du film partagent. Tony parle à un morceau de savon, Faye s’introduit dans l’appartement de Tony et prend du plaisir à le remettre en ordre. Et Takeshi a ses ananas. Ils projettent toutes leurs émotions sur des objets particuliers. Il n’y a que le personnage de Brigitte qui ne possède aucune émotion. Elle focalise sur son travail. Pour elle, survivre est plus important qu’exprimer ses émotions. Elle est comme un animal errant dans le quartier de Chungking, comme si c’était une jungle (le titre originel du film était: "Chungkink Jungle").

J’ai continué à écrire le scénario pendant le tournage. J’avais déjà travaillé de cette façon sur Days of Being Wild, mais cette fois-ci ça été encore plus extrème. Sur Chungking Express il y a beaucoup de scènes de nuit. Alors, souvent on tournait le soir et je continuais l’écriture du scénario durant la journée. L’histoire s’est développée en relation avec les acteurs et les lieux. Finalement, cela n’avait plus d’importance que je commence avec un scénario ou bien un casting. Tant que vous avez une histoire et ses acteurs, l’histoire sur se développe d’elle même.


Traduit de l'anglais par S. Ferrero

 

 

Regardez ces quelques images du film, puis, surtout allez voir ce chef d'oeuvre
 

 

La femme (Brigitte Lin)
Et encore Brigitte Lin

 
Matricule 223 (Takeshi Kaneshiro)
Faye (Wang Faye)
Matricule 663 (Tony Leung)


 

 

 

Des rencontres, entre amour et solitude