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Les
convoitises japonaises et occidentales
au XVIIème siècle
Au début
du XVIIème siècle, Taïwan peut donc être considérée
comme un lieu stratégique, une île à la croisée
des routes de la mer de Chine. Il n’est alors pas étonnant qu’à
cette époque, les prétendants à sa domination se
multiplient. Les tentatives de conquête à l’encontre de
Formose ne sont donc plus le seul fait de la Chine continentale.
Preuve en est la tentative d’annexion par le shogun Toyotomi Hideyoshi. La bureaucratie chinoise ne voit pas d’un très bon oeil les manoeuvres japonaises et en 1603, une expédition est organisée dans le but de chasser les pirates japonais installés dans l’île: l’opération est un succès, les Chinois parvenant à conquérir Formose. C’est à partir de 1612, c’est à dire quelques années après la conquête chinoise que le terme de Taïwan est officiellement utilisé dans les écrits chinois pour désigner l’île. S’ensuit un début d’immigration de paysans chinois venus afin de s‘installer dans les riches plaines de l’île. Mais au même moment, d’autres puissances, extra-asiatiques celles-ci, commencent à s’intéresser de près au sort de Taïwan. Ainsi, ce sont les Européens
qui tentent de s’installer à Formose. De manière plus
précise, trois puissances économiques et militaires tentent
le pari taïwanais. En effet, les Portugais, les Espagnols et les
Hollandais prétendent à sa domination . Après avoir repoussé
les attaques des tribus aborigènes qui peuplent l’île,
ainsi que quelques expéditions japonaises, les Hollandais se
confortent dans leur position dominante. Ils parviennent même
à conclure un accord avec le gouvernement chinois qui tolère
leur présence sur le sol de Formose. "Des maîtres d’école furent placés dans les divers villages voisins de la côte pour instruire les enfants et les adultes dans la région protestante. Dès les premières années de l’occupation hollandaise, les catéchismes et les évangiles furent traduits dans la langue des insulaires. Des églises furent construites de tous côtés, les écoles se multiplièrent, des mariages entre colons et indigènes devinrent fréquents et le nombre des convertis augmenta chaque jour: on dit que plusieurs milliers d’aborigènes embrassèrent alors le christianisme." |